Schnitzel : mets traditionnel viennois, constitué d’une escalope de veau enrobée de panure. C’est aussi le nom d’adoption du premier restaurant de Geert Weyn situé dans le nord d’Anvers. La devanture est sobre, le décor l’est tout autant, l’essentiel se passe ailleurs, dans ces petites assiettes envoyées en rafales, toutes plus excitantes les unes que les autres. Geert a été le second de Julien Burlat au Dômeet en a gardé le talent et un goût prononcé pour le pâté en croûte – il a concouru brillamment au championnat du monde éponyme en 2012 – et toute autre forme de charcutaille : le « Aufschnitzel »(la seule chose de tout le menu qui se rapproche le plus du motSchnitzel), les saucisses, jambons et autres réjouissances viandardes de la maison.

Chaque proposition en appelle une autre, il n’est pas rare de choisir toute la carte mouvante au fil des humeurs de Geert et de son second Koen Lenaerts. Tout est si bon. La clé est d’être accompagné d’un bon mangeur, qui saura s’enticher des gnocchis évanescents, des assiettes de légumes d’une grande finesse et consorts, tout en redemandant du rab. Un art du bien vivre dont chaque flacon choisi avec brio par Lisanne Van Son, l’illustre sommelier du Dôme, sait être le complice. Schnitzel offre également l’une des meilleures playlists de restaurant entendue depuis longtemps, un sens du détail qui, encore une fois, a son importance.