Le garde manger – €

Le Garde Manger

8 rue Meissonier 75017 Paris

http://www.legardemangerwagram.com

On essaie de travailler les produits jusqu'au bout, comme je le ferais chez moi.

On est tous en quête d’assiettes nourricières et joyeuses. De celles qui mettent les papilles en éveil, sans demander trop d’effort, les digestes, les colorées,  celles des quotidiens heureux.Laura Portelli a eu envie de leur donner vie en créant son Garde Manger à quelques encablures de l’avenue de Wagram, quartier aussi col blanc que résidentiel. Belle idée, à voir l’habitué ou le client de passage, se presser pour découvrir la vitrine du jour ! C’est qu’il a le choix : un sandwich sur mesure à garnir selon ses désirs, avec boulettes de veau sauce gribiche ou légumes grillés (sans la peau !) et feta, une salade à composer à grosses cuillerées d’artichauts marinés ou de concombres délicieux à la crème fermière, ou encore un ou deux petits farcis bien relevés.

L’enthousiasme est partout. Et aussi chez Laura, quand elle raconte chacune de ses préparations réalisées dans le laboratoire le matin même : la béchamel faite comme à la maison, c’est à dire avec goût et bon sens, le recyclage des rares invendus de la veille, les tranches de roastbeef qui deviendront les fameuses boulettes joufflues, les aubergines rôties du caviar fumé bien onctueux au tahini, la salsa de pois chiche, du houmous. “On essaie de travailler les produits jusqu’au bout, comme je le ferais chez moi. J’ai été formée au Plaza Athénée et au Verre Volé, l’institution vin nature du 11ème arrondissement, mais je suis arrivée à la cuisine sur le tard. Même si j’ai fait l’école Ferrandi, je suis pas mal aussi cuisine de la débrouille et de l’intuition.”

Quand nos clients prennent à emporter, on aimerait que leurs invités aient l'impression qu'ils ont tout cuisiné eux même

Ce naturel se sent jusque dans la disposition généreuse des plats, les saucissons et les jambons qui s’épanchent à côté des vins d’auteur, la citronnade servie en carafe, avec le sirop de citron romarin du copain Cédric Casanova. “Ici on a simplement envie de bien faire. Quand nos clients prennent à emporter, on aimerait que leurs invités aient l’impression qu’ils ont tout cuisiné eux même. Et pour le bien être général, on essaie au maximum de créer une ambiance de travail agréable. Notre chef a fait un tout autre métier et le tour du monde avant de travailler chez nous. Je n’ai pas d’a priori, bien au contraire.” Laura semble se nourrir aussi beaucoup des autres. Des recettes de ses proches, “maman italienne, papa à moitié italien, ça marque” dit-elle dans un rire complice. Quand on rencontre Émile, le petit garçon qu’elle a eu avec Christophe Saintagne, le chef du délicieux Papillon juste à côté, l’enfant est en train de savourer son déjeuner avec le reste de l’équipe, qui lui sourit tendrement. On se dit que la tendresse et la joie de vivre font aussi partie des habitués par ici.